Pan Braindead Pan - The Straight Dope Across the MachineScape

Thoughts, poems and prose from the builders of an artful machine.

Thursday, February 25, 2010

Charnanniversaire

Hier c'était, le 6e anniversaire de notre belle Lula, « Canis lupus familiaris Lulalis». Quel bon et heureux anniversaire que ce fut!


Oui, nous célébrons chez nous l'anniversaire de notre chienne Lula, et je le fais moi avec plus de zèle que n’importe quel autre membre de notre famille, car c'est notamment le moment où j'ai la permission de me gaver d'un bon steak bien juteux apprêté par ma main pour moi et Lula dans notre propre cuisine. Un geste d’amour égoïste. Quoi?

Parbleu, dites-vous ? Qu'est-ce que c’est cet outrage ? Un homme ne peut-il rôtir son gibier dans sa propre maison? Quelle infamie!

Mais avant de vous mettre en outrage pour ce timide auteur chevreux, il faut que je vous dise que c’est un choix personnel. Il n’y a aucune loi conjugale qui me prévient de me préparer régulièrement un met de chair. Plutôt, c’est une auto prohibition qui me donne la satisfaction d’être amoureux et galant ainsi que d’être fier et libre de choix. C'est-à-dire je me libère d’une dépendance de chair sachant de plus en plus la remplacer par une autre. J’évolue par le défi de consommer plus comme il est de ma nature humaine, dite omnivore, et non pas carnivore comme le dicte un faux conte humaniste. Soit plus comme ours, moins comme chat.

Conséquemment, je démontre mon amour pour autrui en restant quelque peu chauvin. Je freine ma consommation de viande et je respecte plus les contributeurs. Davantage, chez nous, je suis le seul a être près du carnassier alors je soutiens le choix de mon épouse qui vie une philosophie différente de la mienne et qui peut vivre presque tout les jours sans être assailli par l’ambivalence, l’ignorance ou l’arrogance de l’omnivore carnassier, car il est toujours aussi rare d’être omnivores sans chair que d’être végétarien sans salades chez la plupart de nos restaurateurs et même chez nos plus proches connaissances.

Alors, c’est un geste aussi égoïste que charitable. N’est-ce pas d’être bien balancé?

Oui, un geste d'amour pour ma douce et ses doucinets, car les enfants de ma conjointe, piteux comme ils le sont, ignorent le goût de la chair d’autrui. Même pas la chair d’une truite, et ce, depuis leur naissance. Les pauvres trouvent la senteur d’un braisier tout aussi dégoûtant que l’idée de manger des entrailles des bêtes chez certains qui s’avouent tout d’abord et exclusivement carnassiers. Je dois remarquer d’ailleurs que ces derniers, hypocrites comme tout sont prodigieusement dédaigneux quand on y pense bien. Ce qui m’amène à admettre un autre égoïsme de ma part. Je ne mange que quelque fois de la viande sous les yeux déteints de nos enfants, car j’ai l’horreur d’entendre les plaintes d’avocats du gibier pendant que je mange mon souper autant que j’aime entendre mon gibier hurler pendent mon diner. Ce qui transforme un goûter à dégoûté si vous me comprenez bien… Alors, vaux mieux céder que d’être ours mal léché.

Indéniablement, je serais omnivore pour le restant de ma vie accompagné de notre chienne la Lula qui comme moi dégustera seulement à l’occasion et à l’extérieur de notre foyer les délicatesses charnelles de la chair. Piteux Loup qui est là! Loup qui ne mange que de la moulée et par quelques occasions les restants d’un bol ou un plat. Restant qui viande n’est pas! Ce dernier point est le seul malheureux défaut de cette prohibition provenant de mon fidèle amour pour ma famille. C’est pour cela que tous les 24 février nous célébrons l’anniversaire du Loup là un complément à la règle nous permettant tous avoir justesse et amour. Un amour qui élève notre conscience pour toutes les créatures sur la terre. Tout aimé. Tous de sa manière.
Je puis donc dire que je suis alimenté deux fois plus sainement que d’autres, car ces moments de frivolités isolés sont d’autant plus appréciés par le goût que par la conscience. Pas avec autant de conscience que celle de ma belle épouse qui depuis 27 ans s’est libérée des besoins de la chair quelle soit rouge, brune ou blanche, mais probablement plus que notre toutou « Canis lupus familiaris », qui mangerait toutes les oies de la pointe Saint Charles si elle avait le choix. Manifestement ce n’est pas le cas, car Lula ne l’a pas et de plus il n’y a pas d’oies.

Mais s’il n’y a pas d’oies qui sont timbalées dans les rues de notre bourg il y a des vestiges osseux de leurs cousins éparpillés partout sur nos trottoirs qui témoignent la barbarie de la surconsommation omnivore carnassière, qui sont souvent livrés ici par le fameux « Nouveau Système » du B-B-Q.

Mais je déparle.

Il vous surprendra surement de savoir que le sujet de l’anniversaire de Lula n’est qu’ici que pour introduire ma prochaine méditation.

Si nous sommes ce que l’on mange, que sommes-nous aujourd’hui à l’aube du nouveau millénaire ?
C’est une veille idée, mais comme nos aliments deviennent de l’excrément au deuxième tournant alors verdures au printemps.

Continuation: “I eat totems for lunch.”

PatChe

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